Généralités
Les implants de mollets permettent d’augmenter le galbe des mollets jugés trop fins, en simulant le galbe créé par les muscles jumeaux interne et/ou externe (gastrocnémien médial et latéral). Initialement, la technique a d’abord été utilisée en chirurgie réparatrice dans les cas de poliomyélite, de pied-bot, de maladie de Charcot où il existe une insuffisance de développement des muscles du mollet, le plus souvent d’un seul côté mais parfois des deux.
Elle a ensuite été appliquée à la chirurgie esthétique pour augmenter les mollets trop fins. En effet, les muscles du mollet peuvent être constitutionnellement peu développés, et augmentent très peu après musculation intensive contrairement aux autres muscles du corps. La mise en place de prothèses de mollet est donc la seule solution pour en augmenter le galbe. En revanche la région de la cheville n’est pas concernée par l’ augmentation de volume.
Dans les cas le chirurgie réparatrice, l’intervention est prise en charge par la sécurité sociale.
En pratique
Avant l’intervention, le chirurgien réalise un examen clinique soigneux. Des photographie médicales sont réalisées. Une echographie-doppler peut être demandée pour apprécier l’état des muscles, des artères et des veines des jambes.
Une consultation d’anesthésie avec bilan pré-opératoire est réalisé.
L’intervention est réalisée soit sous rachianesthésie (anesthésie des membres inférieurs) soit sous anesthésie générale, dure 1h30 environ et nécessite 1 à 2 nuits d’hospitalisation. Elle nécessite la pose de drains qui sont retirés le lendemain.
La ou les prothèses sont placées par une incision masquée dans le pli poplité (derrière le genou), et toujours sous l’aponévrose musculaire (membrane qui enveloppe les muscles). Il s’agit le plus souvent d’implants en gel de silicone cohésif à enveloppe lisse. On peut mettre 1 à 2 prothèses par mollet selon l’anatomie du patient et selon le volume désiré.
Dans les cas d’atrophie majeure du mollet (séquelles de poliomyélite, de pied-bot, voire mollets constitutionnellement très fins …), il peut être difficile de mettre en place 2 prothèses dans le même temps. Dans ce cas, une seule prothèse est placée initialement, puis une deuxième 3 mois plus tard, afin de laisser le temps à l’aponévrose et à la peau de se détendre.