Généralités

Il existe dans le corps des zones de graisse profonde appelées stéatomères, correspondant à une graisse de réserve. Cette graisse de réserve, contrairement aux graisses superficielles, ne répond que très difficilement aux régimes amaigrissants. Une fois accumulée, elle ne commence à disparaître au cours d’un régime qu’après les graisses du visage et des seins.

Chez la femme, cette graisse de réserve se retrouve augmentée à la suite des grossesses, des variations de poids ou après la ménopause. Elle est principalement localisée au niveau de l’abdomen, des hanches, de la face externe des cuisses (culotte de cheval), de la face interne de cuisses, des genoux, des bras….La culotte de cheval est l’exemple le plus typique : elle apparaît classiquement dés la puberté et n’a aucune tendance à la régression ni spontanée, ni à la suite de régimes amaigrissants.

Chez l’homme, cette graisse de réserve se localise principalement au niveau de l’abdomen, des hanches (poignées d’amour), du menton…Il existe également une réserve spécifique intra-abdominale (autour des intestins…) dont le traitement est bien entendu l’amaigrissement.

Cette graisse  peut être retirée par lipoaspiration mais ceci n’est possible que si la peau est de bonne qualité, c’est à dire sans vergetures importantes et sans relâchement cutané (aspect de vagues)

D’une façon générale, la liposuccion, n’est pas une technique d’amaigrissement en soit mais elle permet de transformer la silhouette après amaigrissement une fois le poids stabilisé, en agissant sur les zones de graisse résistantes à l’amaigrissement.

Objectifs

La lipoaspiration est une intervention destinée à aspirer l’excès graisseux à l’aide de fines canules par des mini-incisions.

Une fois la graisse aspirée, la peau pourra se redrapper , ce qui souligne l’importance de la capacité élastique de la peau et de son appréciation initiale. En effet, les peaux distendues avec des excès cutanés (bourrelets, vagues…) et des vergetures importantes représentent une contre-indication à la lipoaspiration isolée.

L’objectif final est d’obtenir un contour harmonbieux.

Ces interventions sont destinées à des personnes non obèses. En cas d’excès de poids important, votre chirurgien vous demandera de réaliser un régime.

Après une lipoaspiration, vous tâcherez de maintenir un poids stable.

Modalités pratiques

Avant l’intervention, le chirurgien réalise un examen clinique soigneux avec prise de photographies médicales.

L’intervention se déroule le plus souvent sous anesthésie générale et dure de 1 à 3 heures. Elle nécessite 1 jour d’hospitalisation.

La lipoaspiration est réalisée le plus souvent par des mini-incisons de 3 à 5 mm.

Pendant les premiers jours, il existe des petites douleurs à type de contusion.

Votre chirurgien vous revoit régulièrement en consultation pendant 1 an environ.

* L’intervention est suivi de consultation régulière pendant l’année. *

Il est nécessaire de porter un vêtement compressif   jour et nuit pendant  au moins 3 semaines.

Vous pouvez vous doucher le lendemain de l’intervention, vous baigner et vous exposer au soleil modérément  2 mois après.

Les efforts musculaires sont interdits pendant 1 mois environ.

Les variations de poids sont déconseillées après l’intervention.

Les grossesses ne sont pas contre-indiquées.

Les cicatrices peuvent être de mauvaise qualité en fonction de votre cicatrisation.

Il existe habituellement un oedème des zones aspirées qui diminue progressivement en 3 à 6 mois, date à partir de laquelle le résultat peut être jugé.

Il existe souvent des ecchymoses (« bleus ») qui disparaissent en 1 mois environ.

Complications

Comme tout acte chirurgical, la lipoaspiration peut s’accompagner d’un certain nombre de complications.

En choisissant un chirurgien plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.

Complications liées à l’anesthésie.

Complications thrombo-emboliques : malgré toutes les précautions prises, une phlébite (caillot de sang) peut survenir au niveau de la jambe, et encore plus exceptionnellement une embolie pulmonaire. Ces complications nécessitent un traitement anticoagulant prolongé de 6 mois à 1 an.

Hématome : malgré toutes les précautions prises, un hématome peut rarement survenir. Exceptionnellement, une transfusion peut être nécessaire en cas de perte de sang importante.

Infection : malgré toutes les précautions prises, une infection peut exceptionnellement survenir. Elle peut nécessiter une intervention et la prise d’antibiotiques.

Cicatrices : malgré tout le soin porté à la réalisation des cicatrices, celles-ci peuvent être chéloïdiennes, hypertrophiques, élargies. Leur aspect n’est définitif qu’après 1 an et demi environ.  Elles peuvent nécessiter des actes particuliers (massages, plaques de silicone, injection de corticoïdes…) et parfois une retouche chirurgicale.

Nécrose cutanée : malgré une technique soigneuse, une nécrose localisée de la peau peut survenir. Cette complication rare est augmentée  chez les patientes tabagiques. Afin de diminuer les risques, votre chirurgien vous demandera d’arrêter le tabac au moins 1 mois avant l’intervention.

Résultat non satisfaisant : malgré tout le soin porté à la réalisation de l’intervention, il peut exister une correction insuffisante et/ou une asymétrie qui peuvent nécessiter une deuxième lipoaspiration. Il peut exister une correction excessive se  manifestant par des creux, qui peuvent être difficilement corrigés par lipofilling (injection de graisse). Il peut exister surtout un excès cutané (« bourrelet »), des irrégularités de surface avec aspect de vagues, de « tôle ondulée » liés en fait à la mauvaise qualité de la peau qui s’est mal redrappée : leur correction est extrêmement difficile.

Au total, il s’agit d’une intervention qui donne beaucoup de satisfaction au niveau de la silhouette sans réelles  cicatrices .

Elle est réservée aux peaux de bonne qualité. Les vraies complications sont rares

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