Généralités :
L’hypotrophie mammaire est définie par un volume trop petit par rapport à la morphologie de la patiente. Elle peut exister dés la puberté ou apparaître suite à un amaigrissement important ou des grossesses.
Elle peut s’accompagner d’une ptose mammaire. Dans ce cas la, il convient de réaliser une plastie mammaire avec prothèses.
Une plastie mammaire d’augmentation consiste à augmenter le volume des seins par la mise en place d’implants (prothèses) derrière la glande mammaire.
Il s’agit le plus souvent d’implants en gel de silicone à enveloppe texturée.
En pratique :
Avant l’intervention, le chirurgien réalise un examen clinique soigneux et en fonction des cas demande la réalisation de mammographies. Des photographie médicales sont réalisées.
Au cas par cas, sont décidés : l’emplacement de la cicatrice (aréole, axillaire ou sous mammaire), la situation de la prothèse (derrière ou devant le muscle, dual plan), le modèle de prothèse (ronde, anatomique, volume, base, projection….).
Une consultation d’anesthésie avec bilan pré-opératoire est réalisé.
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale, dure 1h30 environ et nécessite 1 nuit d’hospitalisation. Elle nécessite la pose de drains qui sont retirés le lendemain.
Il s’agit d’une intervention un peu douloureuse surtout lorsque les prothèses sont placées derrière le muscle.
Après l’intervention, un soutien gorge type sport est porté pendant 45 jours avec parfois une bande de contention.
Les premières semaines, il existe un oedème (gonflement) avec des ecchymoses (bleus) des seins.
Les fils sont retirés au bout de 15 jours.
Le sport peut être repris après 2 mois.
Si une grossesse est désirée, elle ne doit pas avoir lieu avant 1 an après l’intervention.
L’allaitement est possible mais parfois très difficile du fait de l’absence de glande mammaire .
Un suivi régulier est réalisé sur plusieurs années.
Il n’y a pas d’échéance au-delà de laquelle le changement d’implant est obligatoire, sauf si une rupture de l’enveloppe de l’implant est diagnostiquée. La durée de vie moyenne des prothèses posées il ya 20 ans était de 15ans. Les prothèses de dernière génération posées actuellement devraient durer plus longtemps…
La présence d’un implant en silicone n’entraîne pas la survenue du cancer du sein ni de maladies rhumatismales.
Une nouvelle intervention est possible dans les cas suivants :
- Désir de changement de volume par la patiente
- résultat jugé insuffisant (symétrie, vagues, …)
- complications (coques, …)
- altération de la peau et de la glande liée au vieillissement, aux variations de poids et aux grossesses.
Complications possibles :
Comme tout acte chirurgical, la plastie mammaire d’augmentation peut s’accompagner d’un certain nombre de complications.
En choisissant un chirurgien plasticien qualifié et compétent, formé à ce type d’intervention, vous limitez au maximum ces risques, sans toutefois les supprimer complètement.
- Complications liées à l’anesthésie : allergies, …
- Complications thrombo-emboliques : (phlébite, embolie pulmonaire), bien que globalement assez rares après ce type d’intervention, elles sont parmi les plus redoutables. Des mesures préventives rigoureuses en minimisent l’incidence: port de bas anti-thrombose, lever précoce et traitement anti-coagulant.
- Hématome : malgré toutes les précautions prises, un hématome peut rarement survenir et peut nécessiter une intervention rapide. Exceptionnellement, une transfusion peut être nécessaire en cas de perte de sang importante. En cas d’hématome de faible volume, une simple surveillance est possible, et le plus souvent tout rentre dans l’ordre au bout d’ un mois et demi.
- Infection : malgré toutes les précautions prises, une infection peut exceptionnellement survenir. Elle peut nécessiter une intervention, la prise d’antibiotiques et ,parfois, l’ablation des prothèses.
- Cicatrices : malgré tout le soin porté à la réalisation des cicatrices, celles-ci peuvent être chéloïdiennes, hypertrophiques, élargies. Leur aspect n’est définitif qu’après 1 an et demi environ. Elles peuvent nécessiter des actes particuliers (massages, plaques de silicone, injection de corticoïdes…) et parfois une retouche chirurgicale.
- Insensibilité du mamelon : la sensibilité du mamelon peut diminuer mais réapparaît le plus souvent dans un délai de 6 à 18 mois.
- Coques : la formation d’une capsule fibreuse autour d’un implant est obligatoire. C’est une réaction normale de l’organisme. Dans certains cas, cette membrane est le siège d’une évolution défavorable elle s’épaissit, se rétracte et forme une véritable coque fibreuse autour de l’implant. Il s’agit de la contracture capsulaire. On distingue quatre stades de fermeté qui vont de l’aspect normal, indétectable, aux formes sévères de coques avec sein dur, rond, fixé et parfois douloureux. La coque n’augmente pas le risque de rupture mais expose à une complication d’ordre esthétique. Dans les cas importants, une intervention chirurgicale peut corriger cette contracture par section de la capsule (capsulotomie) ou exérèse (capsulectomie).
Les imperfections de résultat :
Malgré une intervention réalisée dans les règles de l’art, le résultat esthétique peut être jugé comme insuffisant avec un certain nombres d’imperfections. Certaines peuvent être améliorées ou corrigées par une retouche chirurgicale. Certaines peuvent être liées au chirurgien, d’autres au patient et d’autres secondaires à une complication. En choisissant un vrai chirurgien plasticien, vous minimisez les risques.
- Résultas non satisfaisant : asymétrie, volume, cicatrices, … Malgé tout le soin porté à la réalisation de l’intervention, il peut exister une petite différence dans le volume des deux seins ou dans la position, la taille et la forme des aréoles. Ces différences sont souvent présentes avant l’intervention chirugicale, qui, d’ailleurs a pour but de les corriger.
- Formation de plis ou aspects de « vagues » : cet aspect est plus fréquent chez les patientes maigres sans glande mammaire.
Au total, il s’agit d’une intervention qui donne le plus souvent des résultats satisfaisants, au prix de cicatrices discrètes. Les vraies complications sont rares.