Les oreilles décollées sont une malformation qui associe un défaut de plicature de l’anthélix (oreille insuffisamment ourlée) ainsi qu’un valgus de la conque (pavillon de l’oreille écarté). Il s’agit d’une disgrâce mineure mais qui peut avoir des retentissements psychologiques importants.
L’intervention ( otoplastie esthétique) peut être réalisée dés l’âge de 7 ans à la demande de l’enfant, une fois que l’oreille a pratiquement terminé sa croissance.
Elle consiste à créer une plicature de l’oreille en fragilisant la cartilage de diverses manières et à fixer le pavillon de l’oreille au crâne par des points de suture.
L’intervention peut se dérouler sous anesthésie locale complétée par une diazanalgésie chez l’adulte. Chez l’enfant, une anesthésie générale est le plus souvent indispensable.
La cicatrice est placée derrière l’oreille.
Un pansement type casque est mis en place et retiré le lendemain, jour de la sortie.
Le port d’un bandeau de protection (pas trop serré) est obligatoire la nuit pendant 2 mois.
Tout sport violent et tout traumatisme sur l’oreille sont interdits pendant 2 mois.
L’ablation des fils est réalisée vers le 15ème jour.
Les oreilles sont initialement violacées et « gonflées » et prennent un aspect normal en 1 mois environ.
Les oreilles présentent une insensibilité qui peut durer plusieurs mois nécessitant leur protection au froid (bonnet) et au chaud (séchoir).
Une retouche chirurgicale sous anesthésie locale est toujours possible.
Un hématome peut survenir exceptionnellement et nécessiter une reprise chirurgicale.
Une infection peut survenir exceptionnellement et nécessiter la prise d’antibiotiques voire une intervention chirurgicale.
Une nécrose cutanée plus ou moins étendue de la face externe de l’oreille peut apparaître parfois du fait d’un bandeau trop serré. Le plus souvent, la cicatrisation dirigée seule permet la cicatrisation.
L’infection du cartilage (chondrite) peut exceptionnellement survenir parfois à la suite d’une nécrose cutanée. Son traitement consiste à la prise d’antibiotiques et à l’ablation du cartilage infecté.
Une cicatrice chéloïde peut parfois survenir. Son traitement repose sur l’injection de corticoïdes dans la cicatrice avec parfois une reprise chirurgicale.
Il peut exister un résultat défectueux avec un excès de correction réalisant la déformation typique en « combiné téléphonique ».
Il peut parfois apparaître une récidive du décollement dans les 2 mois, au cours d’un traumatisme ou au cours du sommeil.
Cependant le plus souvent, aucune complication ne survient et le patient est satisfait du résultat.